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sâmbătă, 7 februarie 2009

Tzara Tristan

Tzara, Tristan (1896-1963), poète français d'origine roumaine qui fonda le mouvement dada. De son vrai nom Samuel Rosenstock, il fit des études de mathématiques et de philosophie en Roumanie où il composa ses premières pièces d'inspiration symboliste. Convaincu de la vanité des valeurs traditionnelles de l'Occident, assimilant la révolte poétique à la révolution sociale, il fonda à Zurich, pendant la Première Guerre mondiale, le mouvement dada dont il définit plus tard les objectifs (Sept Manifestes dada, 1924). Destinées non à être lues, mais à être déclamées, ses premières œuvres se révélèrent profondément nihilistes (Poèmes nègres, 1916; Poèmes simultanés, 1917; Vingt-Cinq et Un Poèmes, 1918; Première Aventure céleste de Monsieur Antipyrine, écrite en 1916, jouée en 1920; Deuxième Aventure de Monsieur Antipyrine, crée en 1920). Alors que Tzara se conciliait à Paris les jeunes poètes français groupés autour de la revue Dada (Breton, Éluard, Soupault, Fraenkel, Péret), Picabia faisait franchir l'océan au mouvement en l'ancrant à New York. Les manifestations publiques se multiplièrent jusqu'à la représentation de la pièce de Tzara, le Cœur à gaz, en 1922, qui mit au grand jour les dissensions avec les surréalistes et un terme, dans les faits, à l'aventure dada. Dès 1923, dans le recueil De nos oiseaux, Tzara exprima sa volonté de transposer sur un plan plus intériorisé les découvertes dadaïstes. Le poète recoupa souvent le chemin des surréalistes, parmi lesquels il comptait de fortes amitiés (Crevel, Éluard), et imprima à son œuvre un ton plus lyrique qui alla s'affirmant, de l'Indicateur des chemins du cœur (1928) au chef-d'œuvre de poésie surréaliste, l'Homme approximatif (1931). La définition de «l'homme un peu animal un peu fleur un peu métal un peu homme», mais accessible à l'universalité, servit de fondement à sa défense de la poésie considérée comme une «activité de l'esprit». Si l'Essai sur la situation de la poésie (1931) tentait de ménager une possible fusion de l'homme social et du poète, des recueils tels que Où boivent les loups (1933), Grains et Issues (1935) continuèrent à explorer les pouvoirs de l'image. En 1935, Tzara affirma son engagement politique, et ses recueils traduisirent cette emprise des événements de l'époque (la Main passe, 1936; Chant de guerre civile, 1936; Midis gagnés, 1939). Sous l'Occupation, il soutint les activités de la Résistance dans la zone sud, puis, en 1947, adhéra au parti communiste. Parler seul, paru en 1950, témoigna de cette trajectoire. Établi dans le Sud de la France, Tzara contribua après guerre au renouveau des études occitanes. Son œuvre exigeante compte parmi les principales tentatives artistiques du siècle, consacrées à réconcilier l'action et le rêve.

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